Les salles d'habitation sont en général petites.
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Tous les bâtiments étaient couverts de tuileaux, ainsi que l'attestent les importantes couches rencontrées au cours de la fouille. Seule la salle (ou l'appentis) dans laquelle se trouve le puits, était couverte de lauzes.
L'étude de la répartition des tuileaux montre que la plupart des toits étaient à deux pans, et qu'ils étaient souvent dissymétriques.
Sur le site, les murs sont systématiquement enduits, que ce soit avec une couche de mortier, comme dans la majorité des caves, ou avec de la chaux, peinte de diverses couleurs, comme dans les salles d'habitation. Dans la salle 304, des motifs floraux étaient encore bien visibles, il s'agissait de bouquets s'évasant dans leur partie supérieure, réalisés en multiples couleurs. La salle de chauffe de l'hypocauste était enduite d'un mélange de chaux et de tuileaux pilés. De nombreux parements présentent un enduit avec des joints tirés au fer. |
Il n'a été découvert aucun vestige de lampe à huile, mais seulement des chandeliers et des lampes à suif. Ces découvertes attestent de l'importance qu'avait l'utilisation du suif et donc l'élevage du porc.
Il a été observé que, lorsqu'ils étaient conservés, les murs des façades nord des bâtiments, n'existaient que sous la forme de l'assise de fondation, ce qui permet de supposer que ces façades étaient ouvertes, avec des piliers de support de toits.
Des portes avec paliers ou des couloirs existent dans les façades sud et nord ; par contre, les murs est et ouest sont ininterrompus.
Ces observations montrent une régularité de circulation dans le sens nord-sud, qui correspond parfaitement avec une organisation basée sur l'implantation le long de la voie parallèle aux façades septentrionales.
Les sols sont de natures différentes, selon les fonctions des salles.
Dans les salles d'habitation, ils se présentent le plus souvent sous la forme d'un terrazzo simple (pierres concassées, noyées dans de la chaux, formant un lit épais de 6 à 9 cm, reposant sur un hérisson de pierres, de dimensions variables), mais dans plusieurs salles un plancher était aménagé.
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Dans les salles, les surfaces des sols sont régulièrement rencontrées à des niveaux supérieurs à celles des couches extérieures correspondantes.
Cette disposition semble correspondre à un souci d'isolation par rapport à la pluie et à la neige. Pour pénétrer dans les salles et bâtiments, il convenait donc de monter une marche, qui formait le seuil de la porte. Ces seuils sont constitués d'un assemblage de pierres de petit module, semblables aux moellons des murs, recouverts d'une chape de mortier.