Pour l'étude de territoire, il a fallu déterminer un périmètre d'intervention, une méthode de travail, un phasage des opérations à réaliser et la nature des “livrables” à produire et communiquer. L'étude s'appuyant sur un relevé LiDAR du site étudié, il est important de présenter succinctement cette technologie et d'en préciser les limites.
L’étude globale et diachronique de territoire concerne un ensemble de 25 communes, soit au total une superficie de 120 km2 : Bourg-de-Sirod, Champagnole, Châtelneuf, La Chaumusse, Chaux-des-Crotenay, La Chaux-du-Dombief, Cize, Les Chalesmes, Crans, Entre-deux-Monts, Equevillon, Foncine-le-Bas, Foncine-le-Haut, Fort-du-Plasne, Le Frasnois, Gillois, Lent, Loulle, Pillemoine, Les Planches-en-Montagne, Sapois, Sirod, Syam, Vannoz et Le Vaudioux. |
Un levé LiDAR a été effectué par avion, le 15 mars 2017, avec balayage du territoire des Chalesmes à Châtelneuf, de Fort-du-Plasne à Lent, avec couverture aussi du Mont Rivel près de Champagnole, avec établissement d'un carroyage en “tesselles” d'investigation. Plusieurs tranches successives, correspondant à des parties différentes et bien définies du territoire ont été retenues pour permettre une exploitation efficace et pertinente des données. Cela conduit à l'élaboration de rapports OPUS dédiés à chacune de ces tranches. |
LiDAR est l’acronyme de “Light Detection And Ranging”, soit “détection de la lumière et mesure à distance” (voir Wikipedia). Initialement développée dans les années 1960, cette technologie permet, grâce à l’impulsion d’un faisceau de lumière cohérente (rayon laser) d’effectuer des mesures en enregistrant le temps écoulé entre l’émission du signal et le retour des ondes lumineuses réfléchies par le support qui l’a intercepté. Cet outil est régulièrement utilisé aujourd’hui dans le domaine civil, notamment pour réaliser de nombreuses opérations de cartographie et particulièrement dans des zones d’accès difficile ou recouvertes d’un couvert végétal important.
Malgré une moindre densité des points repérés sous les branchages par rapport à ceux se trouvant à découvert, ceux-ci sont suffisants pour mettre en évidence aussi bien les éléments morphographiques du terrain que les éléments anthropiques tels que les constructions, terrassements ou travaux agricoles. |
Le fichier brut des télémesures ainsi obtenu est constitué d’un volumineux nuage ou semis de points qui prend en compte tous les éléments interceptés, y compris les véhicules, les bâtiments et une partie de la canopée. Afin d’éliminer ces éléments indésirables (le “sur-sol”), il faut donc effectuer un tri par traitement informatique, pour ne garder que ceux permettant de créer un modèle numérique de terrain (“la peau du sol”). C’est ce dernier qui sert de base à la création d’images de synthèse en projection horizontale, en coupes ou en perspectives. C'est également à partir de ce modèle numérique de terrain que sont compilées et intégrées toutes les données pré-existantes comme notamment les relevés de reconnaissance de terrain d'ArchéoJuraSites. Le logigramme ci-contre montre l'articulation des phases techniques du processus de traitement des données qui aboutit, in fine, à l'élaboration d'un SIG (Système d'Information Géographique). |
La technologie LiDAR n’est pas une fin en soi. C’est un outil qui permet d'obtenir des données qu’il faut croiser avec d'autres : photographies aériennes, clichés satellitaires et rapports de repérage de terrain, etc. La validation sur le terrain de ce que montre le cliché LiDAR est indispensable. Ainsi l’étude de territoire, retranscrite dans les rapports LiDAR 1 et OPUS I, conjugue judicieusement les résultats des investigations LiDAR avec nombre des 500 entrées de la base Vestiges d’ArchéoJuraSites comme avec de nombreuses données de cartographie pré-existantes.
Étude de territoire : le projet, le partenariat, les rapports