Château de Chaux-des-Crotenay

Historique des fouilles

 

2009-2011

Abattage et débardage des grumes.

 

2011-2012

Étude du bâti par un archéologue mandaté par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (M.Stéphane Guyot)

Repérage, nettoyage et relevés des élévations présentes sur le terrain.
Poursuite du nettoyage des haies.

 

 

 

2012-2013

Début de l'étude des voies de communication dans l'enceinte du château :

  • Une tranchée sur le chemin pavé pour identifier ses dimensions.
  •  Un sondage dans le fossé à l'emplacement présumé du pont.

 

 

 

 

2013-2014

Poursuite de la fouille du fossé.

 

2015-2016

En 2015 et 2016, mise au jour de la fosse de réception du pont à basculement arrière① (découverte inédite dans la région Franche-Comté) dans le front d'entrée du château et plus particulièrement de la haute cour. L'escarpe (paroi du fossé côté château) a révélé un mur bouclier de 5,40 m d’épaisseur contenant une chambre de tir longiligne②, une salle basse③, accolée à la tour circulaire nord-ouest④. 

2017 et 2020

De 2017 à 2020, l'investigation s'attarde sur le bâti de l'escarpe comprenant un escalier hélicoïdal. Ces aménagements sont attribuables à la famille Poupet, fin du XVe siècle. Mise au jour d'une des plus anciennes constructions de l'édifice datée de 1194, par radiocarbone (14C). L'étude du bâtiment nord a ainsi permis de mettre en évidence la présence de cinq sols de circulations datables entre la fin du XIIe siècle et 1674.

 

 
Le niveau de circulation le plus ancien, est constitué d’un mortier de chaux, placé sur le remblai contemporain de la construction. Ce niveau est daté par la méthode de radiocarbone entre 1164 et 1265. Un âtre en pierre fortement rubéfié, sur une profondeur de 20 cm, indique une utilisation prolongée.  

 

 

 

Le second niveau de circulation est quant à lui, composé d’un plancher, duquel il ne subsiste que 4 solives et 16 planches datées de la  première moitié du XIV siècle. 

 

 

 

Au début du XVème siècle de gros travaux sont mis en place. Le percement d’une cave entraine l’arasement d’un mur et la construction d’un autre mur comprenant une porte voûtée. Cette salle est encore agrandie par la modification de la voûte de la cave. Un second plancher (5 solives)  est mis en place à la fin des travaux. 

 

 Plusieurs modifications sont faites, généralement lorsque de nouvelles familles prennent possession du château. De très importants travaux débutent aux environs de 1485. La cave est modifiée par un changement de voûte. Le plancher est recouvert d’une couche de gravas qui est chapeautée d’un dallage. La première porte (voûtée) est obturée et transformée en placard pour la salle nouvellement créée côté cour,  et une autre porte est percée.  

 

2021

En 2021 l’équipe château a mis au jour une salle, avec un dallage étanchéifié①, avec un pendage permettant l’évacuation de l’eau dans la cour, par une goulotte②. Cette zone a été totalement remaniée par Charles de Poupet à partir de 1485. Découverte d’une porte charretière③ et localisation de la citerne④.  

 

 

2022

En 2022, les fouilles ont consisté en l’étude de la citerne et de l’escalier descendant aux caves.
La reprise de la cour pavée, à la fin du Moyen Âge, s’adapte parfaitement à la citerne. L’arraché de la voûte a permis d’établir sa mise en œuvre, et particulièrement son étanchéité. La présence d’eau a rendu l’étude compliquée, mais a révélé l’existence d’une couche de limon contemporaine de l’activité de la citerne (1485 - 1674), contenant un très important volume de mobilier en bois.
La mise au jour, de six marches, d’une descente d’escalier donnant accès à la cave découverte en 2017-2020, nous a permis de résoudre la question des circulations et des accès au sous-sol.

 

2023

En 2023, l’étude de la descente d’escalier a permis d’affirmer le percement des caves au début du XIVe siècle et la suppression d’un passage interne entre le rez-de-chaussée et l’escalier.

Un arc chanfreiné est encore conservé dans la volée, tout comme une partie de la voûte.

L’investigation du rez-de-chaussée de la salle, à l’est de la cage d’escalier a mis en évidence la bonne conservation d’une fenêtre à double-coussièges dans la façade primitive.

 

 

 

 

 

 

2024

Les travaux 2024 ont permis les découvertes, des liaisons avec la cour pavée et la viorbe ou yorbe (tour ronde, carrée ou octogonale, renfermant un escalier à vis) de l’escalier monumental, qui avait été (ré)enseveli en 2011.
Cela a aussi permis de confirmer que le dernier sol de cette salle était un sol composé de cadettes.
Sous ce dernier niveau de circulation, ont été découvertes deux saignées destinées à recevoir des
solives ou lambourdes, servant de base à un plancher. Une datation par radiocarbone 14 le situe entre les années 1395 et 1444 (abattage de l’arbre) ; cependant la découverte, d’un liard au dauphin de Charles VIII le place vers 1483-1498.

 

 

 

 

2025

Les projets de travaux 2025 envisagent le dégagement de la cour pavée située devant la viorbe et la poursuite de la recherche des niveaux de circulation de la salle dégagée en 2023-2024.

 

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